Les mots fous

Les mots fous se bousculent au bord de tes lèvres, Tes ongles s'enfoncent dans mes cheveux, Ton corps se laisse emporter par la fièvre, Que je meurs ici et maintenant dans tes yeux...

Les mots fous que je glisse au creux de ton oreille, Ma langue qui ne se lasse pas de la tienne, Aimons-nous, ne me laisse pas, je n'ai pas sommeil, Que je m'abreuve de toi, que tu sois mienne...

Les mots fous que tu laisses échapper de ta bouche, Tu t'enroules autour de moi, serpent de désir, Je m'immisce en toi, à présent je te touche, Que mes doigts te délivrent de ce plaisir martyr...

Les mots fous que tu m'offres dans un soubressaut, Dans ces cris de délivrance et d'infini complicité, Si tu savais comme je les aime tes mots, Qu'ils me hantent même dans l'adversité...

Ses mots fous, Ses mots qu'elle me livre, N'importe où et n'importe quand,

Ses mots doux, Ses mots qui me rendent ivre, Peu importe où, peu importe quand,

Ses mots doux, Qu'elle me donne sans compter Et me pardonne de les conter...

Aux femmes qui s'allongent, aux caresses qui se prolongent, aux nuits qui s'éternisent, à l'audace qui nous surprend, aux diablesses qui se surpassent, aux innocentes qui se découvrent, aux infidèles qui s'exposent, aux muettes qui se livrent en pâture... AUX FEMMES...